Petit tour sur la côte basque, d’Hendaye à Biarritz, fin janvier, un jour avant la tempête Justine.
L’océan aime surprendre le promeneur imprudent qui s’aventure trop près de ses vagues. Et ce jour-là, ses sursauts agressifs annoncent la tempête du lendemain.
A Hendaye, les surfeurs sont nombreux à attendre la vague du siècle, et à Biarritz, le Rocher de la Vierge se prépare à recevoir l’assaut des vagues écumantes.
Et le promeneur finit par rester là, debout dans les embruns, à s’imprégner de toute cette magnificence, et à courber la tête devant cette force qui le domine. Il ressent la puissance des vagues qui se lancent inlassablement à l’assaut des rochers, jouant avec eux, passant tantôt par-dessus et tantôt à côté, mais sans jamais perturber la sérénité tranquille de la pierre solidement ancrée depuis toujours au fond des abîmes.
Pauvre promeneur qui se sent bien humble et petit et qui pourtant se laisse gagner par un sentiment de plénitude et de sérénité. Il voudrait être la mouette pour se poser sur la Vierge et dominer à son tour l’océan rebelle, il voudrait être le vent pour jouer avec l’écume, il voudrait être le rocher pour étreindre les vagues, il voudrait être le sable pour se laisser emporter vers le large…
Mais il n’est qu’un simple promeneur solitaire qui marche sur la plage et qui finira par rentrer chez lui avec pour seuls souvenirs de ces moments exceptionnels, quelques photos pour garnir l’album de sa vie.
MFH
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